Dans le cadre de la sortie de l’excellent livre de recettes destiné à présenter les activités de la Genève internationale en coordination avec la Genève locale et à changer la perception du public sur le travail des organisations internationales, j’ai souhaité rebondir et partager un projet, initié par nos « synergies internationales » et le présenter via une recette de cuisine.
Nota. Ce projet (baptisé Bee GVI) est en cours d’élaboration avec une équipe constituée par des internationaux et des locaux.
Christian David
Dans une société qui jette au nord jusqu’à 40% de la nourriture et environ autant de matériel obsolète, comment accommoder les restes ?
Ingrédients : Une cité appelée Genève qui dispose dans son chaudron de 95 Organisations internationales, programmes, fonds, instituts et autres entités, 173 Etats représentés par une mission permanente, 250 Organisations non-gouvernementales (ONG), entreprises : Plus de 130 entreprises internationales, 30’000 entreprises et une centaine d’associations professionnelles. Ajouter un secteur public correspondant à une ville internationale Aéroport, TPG, services publics et administratifs.
Pour fonctionner, ces structures achètent différents matériels. Au bout d’un certain temps, le matériel est renouvelé. Que devient l’ancien matériel ? Il est stocké, peut être donné, ou jeté. Mais, faut-il gaspiller cette « nourriture » ?
Assaisonnement : L’implication de chaque responsable pour revoir et coordonner la rétrocession de son matériel obsolète. La mise en place d’un centre destiné à recueillir et redistribuer à bon escient tout matériel qui pourrait être utilisé.
Préparation :
1. Comptabiliser, identifier et sélectionner les différents ingrédients disponibles au sein de la Genève locale et internationale.
2. Identifier toutes les structures qui pourraient en avoir besoin pour « manger » à moindre coût et réduire la fracture nord/sud : ONG, pays demandeurs, institutions etc. 3. Mettre en corrélation les points 1 et 2 et libérer ainsi, pour les structures demanderesses, des lignes budgétaires qui pourront être affectées au travail sur le terrain.
4. Mélanger ces ingrédients en ajoutant une pincée de bonne volonté qui permettrait de changer des habitudes de fonctionnement, voire les mentalités.
5. Saupoudrer cette démarche vertueuse auprès du public en expliquant qu’elle correspond au message envoyé par toutes ces organisations et que le discours se transforme en actes concrets.
6. Trouver une réponse applicable au problème de l’obsolescence programmée et du gaspillage au sein des sociétés développées au nord au détriment du sud.
7. Créer cette recette qui pourra être répliquée dans d’autres capitales qui démontrera le dynamisme et l’exemplarité de Genève.
« Une approche nouvelle permettant de cuisiner quelque chose de nourrissant et de savoureux à partir d’ingrédients existants peut être reproduite partout dans le monde » Michael Møller