C’est encore l’été, Il est midi à Genève, l’heure de la pause, une heure pour se changer les idées, une heure pour rêver de vacances et d’eaux turquoises…

Pourquoi rêver ? Et s’il était possible de s’échapper pendant une heure, pour plonger dans une eau à 25 ° à 5 minutes du centre-ville ?

La réponse se trouve en direction du quartier de la jonction. Il s’agit du « pont de sous terre », bordé d’un côté par le quartier de la Bâtie avec son espace nature bien connu des genevois et de l’autre, par les collines du quartier des Charmilles.

Le Rhône, comme chacun sait, prend sa source dans le lac Léman, qui réchauffe son eau  en été. Il chemine ensuite jusqu’à son embouchure méditerranéenne. Il est nourri par d’autres affluents dont le premier est l’Arve, une rivière qui descend de la vallée de Chamonix.

Nous voici arrivés sur le bord du Rhône sur le sentier des saules, côté la Bâtie, à proximité de l’Ethno bar. Le vélo est rangé sur le côté ainsi que les vêtements. Fin prêts pour le grand plongeon, certains sautent directement depuis le pont, des panneaux le rappellent : c’est interdit, un peu dangereux et parfois des policiers pourront vous verbaliser.

Des échelles vous permettent de descendre doucement dans l’eau. Au préalable, vous aurez déposé vos affaires dans un sac étanche qui pourra vous servir de flotteur.

Il suffit alors de nager au milieu du fleuve et de se laisser porter par le courant qui peut être puissant mais malgré tout sans réel danger. L’essentiel, pour des raisons de sécurité et quel que soit le niveau de natation, est de ne pas y aller seul.

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« On  devrait construire les villes à la campagne car l’air y est plus pur !  » (Alphonse Allais)

La descente s’effectue sans encombre, l’eau est délicieuse, les bords du Rhône sont fréquentés par des vacanciers éphémères qui nagent à contre-courant pour les plus sportifs ou bronzent sur les plages ou les pontons qui parsèment les rives de chaque côté.

Quelques immeubles s’élèvent à droite, côté Charmilles, ils bénéficient certainement d’une vue imprenable. De l’autre côté, les quais de la Bâtie sont assez fréquentés l’été et particulièrement en soirée dont certaines sont arrosées, et pas seulement pas l’eau du Rhône.

Après environ 500 mètres, l’Arve rejoint le Rhône. Les eaux de couleur et de températures différentes, mettront quelques centaines de mètres avant de se mélanger. Il ‘s’agit d’un phénomène étrange à observer.

Le Rhône à gauche, l’Arve à droite

Au niveau de cette jonction, les plus frileux éviteront d’aller nager dans l’Arve car la température de l’eau se situe aux environs de 12 °.

La maxime d’Alphonse Allais est donc de circonstance. Elle pourrait ainsi être complétée par « Construisons les villes à la campagne, l’air y est plus pur et l’eau plus bleue ! »

Merci à Patrick et à François, de nous avoir fait découvrir ce bel endroit !

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