Jacques est agent de sécurité à l’ONUG. Ce sexagénaire souriant et enjoué a, comme beaucoup de ses collègues, vécu avant l’ONU. Avec une expérience de 7 ans dans l’armée comme parachutiste dans les forces spéciales et 29 années passées au sein de la police nationale en France, il a rejoint l’ONU à Genève en 2017.

Avant d’enfiler la chemise bleue à Genève, il a porté le béret de cette même couleur à Haïti pour la Minustah.

Derrière l’uniforme, Jacques se distingue de ses autres collègues. Il est capable d’approcher quand il le souhaite, une autre dimension : celle de l’art. Parlez-lui d’un sujet et il imagine aussitôt un dessin, une gravure, une caricature. Donnez-lui un meuble et il le restaurera, le reconditionnera et le décorera. Devant une façade, il imaginera et réalisera une fresque.

Soumettez-lui un texte et il vous proposera plusieurs illustrations sorties de son imagination fertile et qui, la plupart du temps ajouteront une dimension supplémentaire voire imprévue de ce qu’a voulu exprimer l’auteur de l’écrit. Vous avez déjà pu voir ses dessins qui illustrent plusieurs articles de votre magazine.

Comment cette faculté singulière est- elle apparue ? Il répond que, depuis son enfance, sa vie a été ponctuée par les crayons, les dessins et les images. Tout au long de sa vie professionnelle, et notamment en opération pour son métier, ses carnets de route servaient de supports à ses illustrations.

Mettant à profit sa facilité à transformer et à embellir son environnement, il a été appelé, dans sa vie personnelle comme professionnelle, à pratiquer son art. Ainsi, la salle de la sécurité au Palais des Nations a été pavoisée par ses œuvres alliant la décoration, l’humour et l’expérience.

Alors si, au cours d’un contrôle de sécurité au portail, dans l’enceinte du Palais des Nations ou dans ses annexes, vous croisez un agent de sécurité, ne vous arrêtez pas à considérer uniquement l’uniforme bleu. Soyez bien conscients qu’au-delà de l’apparence, de ces femmes et de ces hommes, certains disposent de talents particuliers qui pourraient certainement vous étonner.

En ces temps particuliers, il est bon de s’apercevoir que chaque collègue possède, derrière son uniforme ou son apparence, des qualités ou des compétences qui ne demandent qu’à être découvertes, mise au service de l’organisation  et qu’il appartient , notamment aux responsables, de les valoriser, voire de les détecter.